La pression d’obtenir des résultats en entreprise, et plus particulièrement pour les freelances, a donné naissance à un nouveau concept : le slow freelancing. Ce dernier est apparu comme une véritable bouffée d’air frais. Cette approche novatrice répond à l’hyper-productivité souvent imposée aux freelances, pris dans un tourbillon incessant.
Cependant, n’est-ce pas là une contradiction avec l’essence même du freelancing ? Cette forme de travail ne devrait-elle pas permettre à chacun d’avancer à son propre rythme, selon ses propres règles, plutôt que de subir les contraintes d’un monde en perpétuelle accélération ?
C’est précisément l’argument avancé par les adeptes du slow freelancing, dont Brice Schwartz est l’un des porte-paroles les plus éloquents en France. À travers son podcast « Slow Freelancing », il a contribué à populariser ce concept, offrant une alternative réfléchie au modèle dominant.
🔎 Sommaire
Qu'est-ce que le Slow Freelancing ?
Le slow freelancing repose sur un principe fondamental : placer son bien-être au cœur de son activité professionnelle. Il s’agit de définir ses propres règles, d’avancer à un rythme qui nous convient, et de savourer chaque instant de son parcours professionnel.
Selon la définition proposée par Brice Schwartz, le slow freelancing consiste à :
« Travailler moins, mais de manière plus intelligente »
« Gagner autant, voire plus »
« Choisir chaque aspect de sa vie de freelance, en minimisant les contraintes extérieures »
En d’autres termes, il s’agit de mettre son travail au service de sa vie personnelle, et non l’inverse.
Les avantages du slow freelancing
Faire partie de ce nouveau mouvement permet à certains freelances de retrouver un meilleur équilibre professionnel. Les exemples ci-dessous illustrent cette évolution.
Équilibre vie professionnelle/personnelle : En travaillant à votre rythme et selon vos propres règles, vous pouvez atteindre un véritable équilibre.
Alignement avec vos valeurs : Vous avez la liberté de choisir des projets et des clients qui correspondent à vos convictions.
Réduction du stress : En vous libérant des contraintes extérieures, vous diminuez considérablement le stress lié à votre activité.
Augmentation de la satisfaction : Travailler sur des projets qui vous passionnent et à votre rythme augmente naturellement votre satisfaction professionnelle.
Comment adopter le slow freelancing ?
1. Définir son "Pourquoi"
La première étape cruciale dans l’adoption du slow freelancing est de se poser la question fondamentale du « pourquoi ». Il est essentiel de réfléchir en profondeur aux raisons qui vous poussent vers cette approche.
Posez-vous ces questions :
Que signifie la « croissance » pour vous, au-delà de la simple définition économique ?
Souhaitez-vous consacrer plus de temps à vos passions, à votre famille, à vos loisirs ?
Aspirez-vous à une plus grande liberté dans le choix de vos clients et de vos projets ?
Rêvez-vous de lancer des projets personnels en parallèle de votre activité principale ?
Toutes les raisons sont valables, tant qu’elles résonnent profondément en vous. Ces motivations seront votre ancre, votre rappel constant des raisons pour lesquelles vous avez choisi cette voie, particulièrement dans les moments difficiles. C’est ce qu’on pourrait appeler votre « modèle de réussite » personnel.
2. Maîtriser ses Finances : La Clé de la Réussite
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le slow freelancing ne signifie pas nécessairement une baisse de revenus. L’objectif est de gagner autant, voire plus, en travaillant moins. Pour y parvenir, une planification financière rigoureuse est indispensable.
Voici une méthode en plusieurs étapes pour assurer la viabilité financière de votre approche slow freelancing :
Définissez votre revenu idéal :
Calculez précisément vos dépenses mensuelles (loyer, nourriture, loisirs, épargne, etc.).
Ajoutez une marge pour les imprévus et les projets futurs.
Le total vous donnera votre objectif de revenu mensuel.
Déterminez votre TJM (Taux Journalier Moyen) :
Décidez du nombre de jours que vous souhaitez travailler par semaine.
Divisez votre objectif de revenu mensuel par le nombre de jours travaillés pour obtenir votre TJM minimum.
Planifiez vos missions
Visez des projets qui respectent votre TJM et votre rythme de travail souhaité.
Évitez de surcharger votre planning, même si cela signifie refuser certaines opportunités.
Optimisez votre offre :
Réfléchissez à des services à forte valeur ajoutée qui justifient un TJM élevé.
Considérez la création de produits (formations, e-books) qui génèrent des revenus passifs.
Suivez régulièrement vos finances :
Utilisez des outils de gestion financière pour suivre vos revenus et dépenses.
Ajustez votre stratégie si nécessaire pour rester aligné avec vos objectifs.
3. Exploiter les Meilleures Méthodes de Travail
Pour réussir en slow freelancing, il est crucial d’optimiser votre productivité pendant vos heures de travail. Voici quelques techniques efficaces :
1) Le deep work :
Consacrez des blocs de 1 à 2 heures à un travail intensif sans interruption.
Éliminez toutes les distractions pendant ces périodes (notifications, emails, etc.).
Alternez avec des pauses pour recharger votre énergie.
2) La méthode pomodoro :
Travaillez par sessions de 25 minutes, suivies de pauses de 5 minutes.
Après 4 sessions, faites une pause plus longue de 15-30 minutes.
Cette méthode aide à maintenir la concentration et à éviter la fatigue mentale.
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3) L'élimination des distractions :
Créez un environnement de travail propice à la concentration.
Utilisez des applications de blocage pour limiter l’accès aux réseaux sociaux pendant les heures de travail.
Informez votre entourage de vos plages horaires de travail pour éviter les interruptions.
4) L'automatisation des tâches répétitives :
Utilisez des outils de gestion de projet pour suivre vos tâches et deadlines.
Automatisez la facturation et le suivi des paiements.
Mettez en place des réponses automatiques pour les demandes fréquentes.
5) L'Optimisation de votre Environnement de Travail :
Aménagez un espace dédié au travail, même à domicile.
Investissez dans un équipement ergonomique pour préserver votre santé.
Personnalisez votre espace pour qu’il soit inspirant et motivant.
4. Choisir Ses Clients avec Stratégie
Dans l’approche du slow freelancing, la sélection des clients est cruciale. Il ne s’agit pas seulement de travailler moins, mais de travailler mieux, avec des clients qui partagent vos valeurs et respectent votre façon de travailler.
Voici quelques conseils pour bien choisir vos clients :
1. Définissez votre client idéal :
Identifiez les secteurs d’activité qui vous passionnent.
Réfléchissez aux valeurs que vous souhaitez partager avec vos clients.
Déterminez le type de relation professionnelle que vous recherchez.
2. Communiquez clairement sur votre approche :
Expliquez votre méthode de travail dès le premier contact.
Soyez transparent sur vos horaires et votre disponibilité.
N’hésitez pas à parler de votre philosophie du slow freelancing.
3. Évaluez la compatibilité :
Posez des questions pour comprendre les attentes et la culture du client.
Assurez-vous que le client respecte votre rythme de travail et vos tarifs.
Vérifiez que le projet s’aligne avec vos compétences et vos intérêts.
4. Apprenez à dire non :
Refusez les projets qui ne correspondent pas à vos critères.
Ne cédez pas à la pression de réduire vos tarifs ou d’accélérer votre rythme.
Considérez chaque « non » comme un « oui » à votre bien-être et à votre vision du freelancing.
5. Cultivez des relations à long terme :
Privilégiez les clients avec lesquels vous pouvez établir une relation durable.
Investissez du temps pour comprendre en profondeur leurs besoins et leur activité.
Proposez une valeur ajoutée qui va au-delà de la simple exécution de tâches.
Conclusion : Travailler Moins, Réussir Plus
Le slow freelancing n’est pas qu’une simple tendance, c’est une véritable philosophie de vie professionnelle. Elle permet de :
Transformer son activité en un véritable outil de liberté et d’épanouissement.
Se concentrer sur des projets qui ont du sens et qui correspondent à ses valeurs.
Optimiser sa méthode de travail pour une efficacité accrue.
Construire des relations client-freelance plus saines et durables.
Atteindre un équilibre harmonieux entre vie professionnelle et personnelle.
Adopter le slow freelancing demande du courage, de la discipline et une remise en question de nos habitudes de travail. Cependant, les bénéfices en termes de qualité de vie, de satisfaction professionnelle et même de performance sont indéniables.
N’oubliez pas que chaque parcours est unique. Le slow freelancing est un cadre adaptable que vous pouvez modeler selon vos besoins et aspirations. L’essentiel est de rester fidèle à vos valeurs et à votre vision du succès.
Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à explorer les ressources disponibles, comme le podcast de Brice Schwartz, et à échanger avec d’autres freelances qui ont adopté cette approche. Le slow freelancing est aussi une communauté, un mouvement qui gagne en popularité à mesure que de plus en plus de professionnels cherchent à redonner du sens à leur travail.
En fin de compte, le slow freelancing nous rappelle que le succès ne se mesure pas uniquement en termes de chiffre d’affaires ou de nombre de clients, mais aussi et surtout en termes de qualité de vie, d’épanouissement personnel et de contribution positive à la société.
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